6 (bonnes) raisons de s’essayer au vermicompostage

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décembre 1, 2014 par Mat

Le compostage est un processus de conversion et de valorisation des matières organiques en un produit stabilisé, hygiénique, riche en composés humiques et semblable à un terreau : le compost. Le compostage peut être réalisé à grande échelle sur des plateformes de compostage, ou à petite échelle grâce aux vermicompostières (aussi appelées lombricompostières). Je m’en suis procuré une le mois passé.

1. J’ai cessé de payer pour de l’engrais

J’avoue. Il y a deux ans, j’ai acheté une boîte d’engrais au Brico de la Leuvenseteenweg. Oui, je sais, c’est con. Au moins aussi idiot que de payer pour un sac de terre ou pour une bouteille l’eau. Et, puisqu’il s’agissait d’une boîte d’engrais « bio », disons plutôt que c’était aussi bête que de s’acheter une bouteille d’eau « tonique biodynamisée » (whatever that means). Grâce à l’association Worms et sous les conseils à mes potes Patrick et Evelyn, je me suis aujourd’hui prémuni de tout risque de rechute : j’ai appris (brrrravo) à composter mes déchets à l’aide de ces jolies petites bêtes luisantes qui répondent au doux nom de « vers du fumier »

Elles partagent aujourd’hui mon appartement : je les ai mises dans ma chambre, entre le bac à linge et la penderie (je vous prierais de rester discrets là-dessus, je ne suis pas certain que mon colocataire apprécie le présence de ces nouveaux locataires au sein de l’appartement). Bon, revenons-en à nos moutons : en bas de la vermicompostière se trouve une petite valve qui me permet de recueillir le percola, un engrais naturel pour mes légumes. Du coup, je n’ai plus besoin d’acheter d’engrais.

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2. J’ai cessé de gaspiller mes sacs blancs

Saviez-vous que près du tiers des déchets qui sont incinérés en région de Bruxelles-Capitale sont organiques ? Plutôt que de rejeter comme des sauvages ces déchets organiques dans l’air, il est possible – grâce au compostage – de les réduire, de faire du neuf avec de l’ancien, de leur donner une seconde vie, sans polluer, et enfin économiser les sacs blancs. J’ai demandé à mon pote maître-composteur la quantité de sacs blancs qu’il avait utilisés cette année. Sa réponse à fait pâlir : quatre. Glups, je crois que je dois être à quarante … au bas mot. Quoiqu’il en soit, j’ai aujourd’hui une poubelle qui se remplit plus doucement. Conséquence : j’allège cette corvée qui consiste pour moi et mon coloc à devoir sortir les poubelles plusieurs fois par mois.

3. J’ai cessé de me pincer le nez en sortant ces sacs blancs (que je n’aurais jamais dû utiliser)

Vous vous êtes déjà fait la réflexion que, quand vous descendez deux sacs blancs sur le trottoir, il ne vous reste plus aucune main pour vous boucher le nez ? Vous devez donc bloquer votre respiration. C’est super chiant. Surtout quand vous vivez au sixième sans ascenseur. Or, un vermicompost bien équilibré vous permet d’avoir des sacs blancs quasi inodores, et des déchets organiques qui – du fond de votre compostière – dégagent une douce odeur boisée. Conséquence collatérale : vous évitez de gaspiller votre argent dans des « sapins magiques » et autres diffuseurs de parfum aux « notes de résine » qui vous transportent soi-disant au cœur des forêts andines.

4. J’ai arrêté les sapins magiques

cf. supra. 

5. Je me suis épargné de grands moments de solitude

L’autre jour, mon voisin m’a fait remarquer que si je voulais avoir une main libre pour me pincer le nez, il me suffisait de remplir mon sac à bloc. Pas con le mec. Mais c’est loin d’être idéal comme solution. Imaginez : vous vous apprêtez à sortir de chez vous en traînant à la main gauche ce sac qui pue la mort (plus que d’habitude, puisque vous y avez mis davantage de déchets), vous passez la tête par l’entrebâillement de la porte… Personne à gauche. Personne à droite. Vous avancez à pas feutrés jusqu’à l’ascenseur, puis appuyez frénétiquement sur le bouton, pendant que votre sac ruisselle à grosses gouttes sur le sol. Les portes s’ouvrent, vous vous engouffrez dans la cage, levez la tête. C’est votre voisine, à qui vous vouez un amour secret depuis le jour de votre emménagement. Bon, je ne voue d’amour secret à aucune de mes voisines, mais en supposant que ça arrive j’aimerais autant m’épargner ce genre de désagrément.

6. Je me suis marré (au moins) autant qu’avec le kit du petit chimiste que je m’étais fait offrir pour mes sept ans

La chimie, c’était pas mon fort quand j’étais gosse. Mais j’aimais bien. Vraiment. D’ailleurs, pour mes sept ans, je m’étais fait offrir le « kit du parfait petit chimiste » ; ce qui m’avait permis d’assouvir à l’envi mon goût pour les expériences un peu dangereuses et franchement dégueulasses (sous un faux prétexte de souci scientifique). Une vingtaine d’années plus tard – en équilibrant matières azotée et matières carbonées au sein de ma vermicompostière – je renoue joyeusement avec une passion d’enfance. Merci Patrick, merci Evelyn.

5 thoughts on “6 (bonnes) raisons de s’essayer au vermicompostage

  1. patrick S dit :

    Excellent, tu es sur la bonne voie!

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