Meiser fait boom
4janvier 29, 2013 par Laurent
La Région de Bruxelles-Capitale connaît un boom démographique sans précédent, auquel n’échappe évidemment pas notre bonne commune de Schaerbeek, et plus particulièrement le quartier Meiser. On annonce de nouveaux habitants, venus des quatre coins du pays, voire du monde entier. Tout cela est bel et bien : plus on est de fous, mieux on rit, mais les infrastructures et services collectifs suivront-ils ? On est en droit de se le demander.
Déjà, la crise du logement est un fait, comme en témoigne, si besoin était, la photographie ci-dessus prise aux abords du square Plasky, il y a quelques semaines à peine. Désormais, des propriétaires sans scrupules mettent sur le marché des logements de plus en plus exigus et sans commodités, en les louant à prix d’or (n’appelez plus : ce bien est parti le jour même).
Ci-dessous, on voit que les façades de certains immeubles sont carrément dédoublées au moyen d’échafaudages précaires, pour caser les nouveaux arrivants. Le provisoirement définitif devient la règle! En attendant, ce locataire peut s’estimer heureux d’avoir une fenêtre à sa disposition (doubles vitrages, quand même): tous n’ont pas cette chance.
Et que dire des problèmes de stationnement ? La Région a bien fait construire un vaste parking souterrain sous l’avenue Plasky, pour résorber ne fût-ce qu’une partie de la flotte automobile supplémentaire, mais la liste d’attente s’étend jusqu’en 2015…
Comme ces nouveaux habitants ont parfaitement le droit de se reproduire, des chiées d’enfants viennent encombrer les crèches du voisinage, déjà saturées. Des structures sauvages, échappant à tout contrôle sanitaire, voient ainsi le jour, qui n’hésitent pas à installer, comme ici, des berceaux supplémentaires sur les appuis de fenêtre ! Des cas d’hypothermie de nourrissons ont été signalés, ce qui n’a rien d’étonnant vu les températures de ces derniers jours.
Ces mêmes enfants devront ensuite être scolarisés. Une nouvelle école – primaire et secondaire – vient d’ouvrir dans la précipitation en face de la pâtisserie Desmet. Là, pas de liste d’attente qui tienne, depuis les fameux décrets « inscriptions »… mais cela ne change rien au fait que pendant les récréations, ce sont plus de 300 élèves qui doivent se partager ces deux WC de fortune.
Le troisième âge n’est pas davantage épargné. Sous le sceau de l’anonymat, la directrice d’une maison de retraite du quartier nous confie, les yeux embués : « Nous avons installé notre dernière pensionnaire – une dame de 92 ans ! – dans un placard à balais, une autre dans une armoire de rangement. L’inspection ferme les yeux, mais pour combien de temps encore ? ».
La commune est pourtant riche de réserves foncières encore inexploitées, comme au début de l’E 40. Pour bien accueillir, il faut construire à tours de bras. Qu’attend-elle pour agir ?
j’ai un témoignage poignant qui pourrait venir compléter ton article !
Il faut le publier! Trop souvent, les gens n’osent pas se plaindre de leurs conditions de vie. Il paraît que les maisons de retraite du quartier fonctionnent en shifts pour les lits: la vieille personne que vous voyez errer sans but dans le quartier attend tout simplement son tour pour pouvoir dormir!
oh mon dieu! c’est affreux …
Génial, la cabine à louer !